Erronea caurica longior Iredale, 1935 voir Erronea caurica caurica (Linnaeus, 1758)

Erronea caurica longior - Iredale, 1935

Quelques spécimens d'Australie (QLD) :

Erronea caurica f. longior - Iredale, 1935

Un spécimen néo-calédonien bien déformé par une rostration avancée et niger de plus (les é vont souvent ensemble....) :

Mes photos sont certes moins jolies mais les coquille viennent sensiblement du même endroit et du même monsieur (Que je salue au passage, même s'il déserte quelque peu le forum).
Elles viennent donc d'Australie, du Queensland et plus précisément de Lanmont reef, récoltées à marée basse sous les cailloux. Elles mesurent respectivement 45,05 mm et 32,65 mm









et

Question bête, mais qu'est-ce qui différencie la forme longior d'une caurica classique ? Simplement l'origine géographique (N.C et Australie si j'ai bien compris) ?

Zonatus a écrit:Question bête, mais qu'est-ce qui différencie la forme longior d'une caurica classique ? Simplement l'origine géographique (N.C et Australie si j'ai bien compris) ?

Pour moi : le désir d'avoir 2 caurica's avec 2 étiquettes différentes.......... ça c'est pour le collectionneur
Pour le négociant, l'espoir de vendre 2 caurica's plutôt qu'une........

Ce n'est que mon simple avis, et j'assume.
mais on peut faire le choix de collectionner des caurica's de provenances différentes, et ce sera alors la provenance de la coquille qui fera la différence sur l'étiquette........

Mais pour répondre plus précisément à ta question (il n'y a pas de question bête, seules les réponses le sont........), dans le cas évoqué, je "PENSE" que c'est la provenance qui fait la différence......

Oui Bernard, c'est tout le problème de ces formes qui sont entrées dans les mœurs mais qui ne correspondent à rien.

Il faudrait retrouver la description d'Iredale, peut-être avait-il repéré quelques critères de différenciation.

AUSTRALIAN COWRIES: PART II. By Tom Iredale. (By Permission of the Trustees of the Australian Museum.)
Erronea caurica Linne. (Plate xxix., figs. 1-4.)

« The Schilders have separated no fewer than seven races of this species,allowing longior from North Australia, while they use obscura Rossiter for the Pacific form. However, obscura Rossiter given to a colour aberration from New Caledonia is invalid as there is a prior obscura Gaskoin. The Pacific "obscura" Schilders is very similar to longior, but the coarser and more produced teeth seem to separate it, while it does not grow quite so long. It may be renamed E. caurica thema subsp. nov. (PI. xxix., fig. 12), the type being the New Caledonian "obscura" shell figured. The West Australian shells are notably broader, though otherwise showing the general features of Australian caurica, viz., length, lack of marginal thickening, short coarse teeth, and may be called E. caurica blaesa subsp. nov. (PI.xxix., figs. 3-4). »

«Les Schilders ont séparé pas moins de sept races de cette espèce, attribuant longior à l'Australie du Nord, alors qu'ils utilisent obscura Rossiter pour la forme du Pacifique. Cependant, obscura Rossiter,,donné à une aberration de couleur de la Nouvelle-Calédonie, est invalide car il y a un antérieur obscura Gaskoin. La  "obscura" Schilders du Pacifique est très semblable entaille, mais les dents plus grossières et plus produites semblent la séparer, bien qu' elles ne soient pas aussi longues. Il peut être renommé E. caurica thema subsp. nov. (PI. Xxix., Figure 12), le type étant la coquille "obscura" Nouvelle Calédonienne figée. Les coquilles de l'Australie de l'Ouest sont particulièrement plus larges, bien qu'elles montrent autrement les caractéristiques générales de la caurica australienne, à savoir la longueur, le manque d'épaississement marginal, les petites dents grossières, et on peut appeler E. caurica blaesa subsp. nov. (PI.xxix., figs. 3-4). »

Donc longior serait l'oeuvre de Schilders & Schilders et pas d'Iredale ?

Pour répondre à Bernard,
Certes la provenance est essentielle mais n'est pas toujours une condition suffisante. Perso, je m'attache à n'acquérir que des coquilles avec un data complet mais ça ne m'évite pas de tomber sur des margoulins. La prise de risques est cependant parfois payante et tout dépend de la mise.
Pour illustrer mon propos, la description d'une nouvelle sous espèce de caurica à Mayotte dans le Xenophora taxonomy N° 15 ne vous aura pas échappé., il me semble qu'on trouve également à Mayotte elongata, dracaena et quinquefasciate et maintenant en plus mayottensis donc la provenance ne suffit pas.

Fig 3-4 pour blaesa si je ne me trompe!

Les caractéristiques de cette sous-espèce/géotype ont été présentées par Mirco Bergonzoni dans "Beautifulcowries" magazine N°9 (Octobre 2018). L'histoire et les perspectives de la division du genre caurica, ainsi que des descriptions détaillées (y compris les aires de répartition, les schémas, les illustrations et les 39 planches planches avec des photos de représentants), peuvent être trouvés dans cet article. Elle m'a inspiré pour créer une courte liste de signes pour aider à l'identification (merci à l'auteur respecté!):
 
Principales caractéristiques de Erronea caurica longior:

• coquillage cylindrique et allongé 
  
• profil aplati 
  
• dents columellaires plus longues et plus grossières, espaces sombres
  
• brun, pointille dorsal bien défini
  
• tache dorsale réduite ou absente
  
• fossula bien gravée et rainure columellaire
  

Toujours allongé et à peine calleux.

Vous pouvez également être intéressé par d'autres informations:
https://www.forumcoquillages.com/t21057-erronea-caurica-linnaeus-1758#183841

Celle ci aussi de Lamont Reef avec l'ami Thierry c'était une des plus courantes sur le platier à marée basse ( peut indiquer aussi que votre verre est vide ) Elle mesure 43mm