Renea bourguignatiana Nevill, 1880

Habitant une région très riche en matière de terrestres, j'ai découvert qu'une espèce d'Aciculidae, Renea bourguignatiana Nevill, 1880 vit uniquement à Menton, 06, enfin plus précisément à la frontière entre la France et l'Italie.


http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/species?id=2142

L'espèce vit donc précisément dans les gorges Saint-Louis.



Pourriez vous me donner quelques conseils pour trouver cette espèce ?

En effet, espèce très localisée comme ses voisines. Elles vivent en contexte forestier dans la litière humide accumulée entre les rochers.
D'après Kerney & Cameron, 2006 - Guide des escargots et limaces d'Europe, dans les Alpes-Maritimes tu as Renea bouguignatiana connu uniquement des gorges de Saint-Louis ; R. elegantissima connu des gorges du Paillon et des environs de Saorge ; R. gormonti connu de Gorbio et Monti ; R. moutonii connu des environs de Grasse ; R. paillona connu des Gorges du Paillon ; R. singularis connu de la vallée du Loup.

De belles ballades en perspective ...

Ok, litière humide entre les rochers, c'est noté. J'imagine que le tamis sera utile donc.

Par contre, j'aime beaucoup l'ironie qu'on sent pointer dans les commentaires d'Animal base :

Animalbase a écrit:Protected by French law, but habitat destruction is apparently not forbidden.

Protégé par la loi française, mais la destruction de son habitat n'est apparemment pas interdite.

Je suis allé en repérage du coté des gorges du Saint Louis, aujourd'hui.
Le Saint Louis fait environ un km de long mais la zone correspondant probablement au biotope de Renea bourguignatiana est bien plus réduite. Le fleuve commence dans une petite vallée en contrebas de Grimaldi Superiore mais ce n'est pas forestier au sens strict du terme. Il s'agit plutôt d'anciennes terrasses traditionnelles pour la culture de l'olivier plus ou moins abandonnées et de maquis. La bande forestière est très étroite et liée à la présence du petit fleuve. Une bonne partie de cet endroit déjà pas très grand est devenue un espèce de terrain vague.
Je pense que malgré la taille réduite du lieu, il ne va pas être simple de dégoter ces petits.

La suite au prochain épisode ...

Protégé par la loi française, mais la destruction de son habitat n'est apparemment pas interdite. a écrit:

c'est un peu le dilemme de notre passion !!!

en tout cas bien que ne collectionnant pas les terrestres, je suis curieux de savoir et voir ce que l'on peu trouver dans la région.
Courage Tengu84 tu finiras bien par les dénicher !

Bravo, la première étape de reconnaissance de la vallée est posée. Yapuqu'a trouver la bête !
Je dirais que les espaces en terrasses destinés à la culture de l'olivier sont peut-être aussi des espaces refuges pour l'espèce si l'environnement initial est altéré. Voir peut-être entre les pierres des murs de soutènement les plus bas, ceux les plus près du fleuve ; éventuellement côté ubac.

PS : avoir une petite lampe torche en état, une ou deux pinces brucelles et éventuellement une à cornichons (plus longue que les brucelles) peut aider pour récolter sans trop perturber le milieu.

Salut Guy,

j'ai un peu exploré déjà le coin, Saorge, Fontan et les gorges du Loup.

• https://www.forumcoquillages.com/t12433-saorge-13-11-2014
  
• https://www.forumcoquillages.com/t12599-vallee-du-loup-04-12-2014
  

Merci Phil. Etant donné que je vis sur place ou tout comme, je pourrai toujours y retourner plusieurs fois.

Phil, tu es sûr que ce sera faisable avec ces outils ? J'aurais pensé opter pour un tamis et remettre précautionneusement la litière avec tout ce qu'elle contient à l'endroit où je l'ai trouvé. Je pense que ce serait plus efficace pour des gastéropodes d'1 mm x 3 mm.

Oui il te faut un tamis pour la litière mais entre les blocs de pierres sèches et fissures diverses, c'est bien d'avoir une petite lampe torche et quelques pinces pour extraire les débris divers dans lesquels tu trouveras peut-être des coquilles (même autres que Renea). 
Il n'y a rien de plus frustrant que de voir des coquilles au fond d'une fissure et de pas pouvoir les voir de plus près sauf à bidouiller lamentablement avec une branchette ...

Bonnes recherches en tout cas

il existe des caméras qui peuvent être introduites sans problème dans les fissures.
Je me souviens( mais à vérifier) d'un article sur le web(rédigé par quelqu'un du Alabama Malacological Center?) C'était une manière efficace de faire un relevé de population.

Renea et autres micros: outre la litière qui peut être examinée sur place ou ramenée à la maison, il est également intéressant d'examiner le sédiment le long des rivières. Il contient souvent outre les espèces dulcicoles des terrestres charriés depuis le haut de la falaise par des eux fluviales.